mercredi 11 avril 2018

Ludinord 2018 - Présentation de Neon



Il y a deux semaines, nous nous levions à une heure indue (pour un week-end) Esprit et moi pour nous rendre à Ludinord, le festival du jeu le plus important du Nord, afin d'y présenter le prototype de l'un de nos jeux : Neon.




Mais avant de raconter cette journée de folie, rembobinons un peu (oui, on est assez vieux pour avoir connu les cassettes et le combo avec les stylos à bille). 
Pour ceux qui prendraient le train en marche, Esprit est un joueur, pousseur de pitous comme moi, que j'ai rencontré au club des Nerviens. Et il se trouve que nous partageons quelques points communs - en dehors de notre grande beauté. Nous aimons les mêmes univers, à commencer par le post-apo, et nous aimons tout autant l'un que l'autre triturer les règles des jeux auxquels nous jouons. Cerise sur le gâteau, on s'est vite rendu compte qu'on habitait deux villages voisins. Il n'a donc pas fallu longtemps avant qu'on se mette à disséquer des jeux ensemble, puis à commencer à en créer nous même.

C'est comme ça qu'on a inventé Red Button's Nation, un jeu de figurines post-apo façon Mad Max où les véhicules ont un rôle important, qui a pris une ampleur dépassant toutes nos espérances. Ne vous méprenez pas, le jeu reste confidentiel et ne nous a pas rapporté un centime (d'ailleurs, il est gratuit) mais c'était à l'origine un truc prévu pour nous deux, et les copains de club éventuellement intéressés. Aujourd'hui, des articles en parlent dans Ravage (non mais sérieux !) et on reçoit des messages et des photos de gens que nous ne connaissons pas, dans tous les coins de la France. C'est génial.


(cliquez pour les règles, c'est gratuit)


C'est également chez Esprit que m'est venue l'idée de créer Burn Out, le supplément pour Eden. Et Esprit m'a bien aidé, en servant notamment de tout premier testeur. C'est aussi grâce à ses bons retours que le projet a été développé et n'est pas resté une vague idée en l'air.

La boite d'Eden Burn Out.


Le truc avec Esprit, c'est qu'il a une nouvelle idée chaque jour. Le truc avec moi, c'est que ses idées me parlent fort dans ma tête. Du coup, à l'heure actuelle, on a plusieurs jeux en cours de développement ensemble.
Le plus abouti à ce jour est Neon.



Alors Neon, c'est quoi ?
C'est un jeu de plateau, déjà. Point de figurines, mais des gros pions cubiques. Il s'agit d'un jeu d'affrontement pour 2 ou 4 joueurs. Il n'y a pas d'aléatoire, c'est un jeu de placement et d'anticipation.

L'idée est simple. La règle aussi. Le jeu est complexe.

Neon représente un match de sport futuriste se déroulant dans une arène, dans laquelle s'affrontent des équipes de 3 pilotes qui doivent amener leurs véhicules, des Traceurs, dans la zone adverse. Mais l'arène est piégée, des Pulsars envoient des impulsions laser de façon périodique. Ces lasers sont déviés ou bloqués par un ensemble de Prismes placés dans l'arène, et chaque fois qu'un Traceur est traversé par un faisceau, son niveau de puissance diminue, jusqu'à son élimination du jeu.
Les Prismes et les Pulsars sont mobiles, chaque joueur devra composer avec leurs déplacements afin de traverser les faisceaux laser et d'amener ses Traceurs dans les lignes adverses. Celui qui marquera le plus grand nombre de points remporte le match. Une partie dure 15-20 minutes.


Notre stand, prêt à accueillir les joueurs.


On avait présenté le jeu à des copains, dont LiXa, Syntaxerror et Letchaï. Ils nous avaient fait un retour super positif, au point de nous inciter (surtout Letchaï) à présenter le proto au concours de créateurs de Ludinord. On a donc réquisitionné un pote (merci Fantomas) pour nous faire une mise en page digne de ce nom, et on a envoyé le livre de règles au jury.

Esprit en pleine démo.


L'attente des résultats a été assez longue, surtout que les copains avaient fini par nous convaincre que le jeu était assez bon pour être sélectionné, ces cons. Mais ils avaient raison. Et un beau matin (ou était-ce uneuh nouit ?) j'ai reçu un mail nous disant que Neon était sélectionné ! Alors là, c'était la fête.
Bon, vous, en lisant cet article, vous vous doutiez bien qu'on avait été retenus, non ? Héhé. Mais nous, quand on a posé notre dossier, on n'était sûrs de rien.


"Alors là, tu vois, c'est un Pulsar.
Quand il tire, ça fait Pfiou-pfiou !"


Une fois sélectionnés, il fallait se préparer. On s'est donc astreints à un programme intensif. Esprit s'est forgé un corps d'airain, afin de séduire le public féminin du salon, tandis que j'imprimais plusieurs prototypes, histoire de pouvoir faire jouer les gens.


Mise en place du jeu.


Et puis est venu le week-end du 24 mars. Il faut savoir qu'Esprit c'est un vieux. Un vieux ponctuel, en plus. Pour aller à Lille, il a voulu partir une heure et demi en avance. On ne sait jamais, hein, des fois qu'il y ait des bouchons à sept heures du mat' un samedi.


Un début de partie, le joueur violet entame les hostilités.


C'est donc à une heure indue qu'Esprit passe me récupérer chez moi. Direction, le fort de Mons !
Sur la route, personne, évidemment. Et nous arrivons largement en avance, évidemment. C'est bien, ça laisse le temps de s'installer. 

Mon exemplaire perso de Neon, le tout premier prototype du jeu.


Les premiers à entrer sont des groupes scolaires. Du coup, c'est assez calme à notre table, puisque les enfants ont environ 8 ans pour la plupart, et que Neon s'adresse plutôt à des joueurs de 12 ans et plus.
Mais peu après les portes s'ouvrent pour le public et la salle se remplit de nombreux visiteurs. Il ne faut pas longtemps avant que les premiers joueurs ne s'installent pour une démo. Et le stand ne désemplira jamais.




Par rapport aux salons dédiés à la figurine, le public est beaucoup plus varié. On a eu de tout, des gens seuls, des couples, des duos de potes, on a même un groupe de quatre personnes qui sont venus en disant qu'ils voulaient jouer ensemble, et ça tombe bien, on a un mode multijoueurs.




Le visuel est important, je suis content qu'on ait passé un peu de temps pour avoir un rendu sympa sur Neon. Nous avions deux protos normaux, et j'avais également pris ma propre version, que j'ai peinte en bon figuriniste que je suis. Eh bien les gens qui avaient le choix jouaient d'office sur la version peinte.
Il faut dire aussi que celui-ci est plus gros, et qu'avec son orange fluo, il attire bien l'oeil. C'était un peu le but, cela dit.

En pleine partie sur la version peinte de Neon.


Le midi, l'ami Letchaï est venu nous rejoindre sur le stand pour qu'on puisse se relayer. C'est super cool de sa part, j'étais très content de passer la journée avec lui et Esprit. La plupart des photos de cet article sont de lui, également, il a géré comme un chef.




Je ne pouvais hélas pas revenir le dimanche, le salon s'est donc fini pour moi le samedi soir. Mais je ne regrette absolument pas d'avoir fait le déplacement. J'ai passé une super journée, c'est passé à une vitesse folle d'ailleurs. Je n'ai absolument rien vu du salon, en dehors des tables à côté de la notre.
On a eu la possibilité de faire essayer le jeu à plein de gens. On a eu des super retours, certains n'ont pas aimé bien sûr, mais ils ont le droit évidemment. Les gens étaient globalement séduits par le visuel, et par la mécanique du jeu.



Merci à tous les joueurs qui ont partagé ce week-end avec nous. Merci pour vos rires, vos commentaires, vos questions et vos avis. On est ressortis de là vannés, mais super heureux et reboostés pour continuer à écrire des règles de jeux. Merci à vous !



Les joueurs avaient la possibilité de voter pour leurs jeux préférés, ce qui a débouché sur la remise d'un prix Ludinord pour les trois catégories (famille, enfants et stratégie). Et nous avons... pas gagné. Haha.
Mais on s'en fout. Complet. Encore une fois, l'accueil des joueurs, et certains retours en particulier valaient tous les prix. Clair que l'année prochaine, on re-pose un proto.

Bon, pour être tout à fait honnête, le système de votes de cette année était... foireux, un peu. C'était une bonne idée, mais pas bien appliquée qui a donné un grand n'importe. Après, je ne remets pas DU TOUT en cause le résultat, parce qu'on ne venait pas pour ça, et que le jeu primé dans notre catégorie, Le Roublard, était à la table voisine et le jeu avait effectivement l'air cool et les deux gars super sympas. Pis dans leur jeu, y a "Mamie Tartine", c'est classe non ? Les mecs, si vous passez par là, bravo.


La remise des prix.


Je terminerai par un merci
Merci aux organisateurs et aux bénévoles. Bravo à vous.

Merci aux copains, d'être mes copains.

Et merci - encore - aux joueurs. Si vous avez testé et aimé Neon, n'hésitez pas à en parler, à nous le dire, à aller sur la page Facebook, à laisser un commentaire. Si vous êtes curieux de savoir ce qu'on bricole avec Esprit, gardez un oeil sur ce blog. Et si vous vous en foutez... pourquoi vous avez lu l'article jusqu'ici ?


dimanche 8 avril 2018

Eden Burn Out : Prédation, scénario solo




Eden est un monde impitoyable, et c’est encore plus vrai dans Burn Out. Grâce au mode campagne, les champions vont croître en puissance et devenir de vraies légendes vivantes. Mais pour un héros passé à la postérité, combien seront tombés, et à peine aussitôt oubliés.

Cette brutalité, Pierre des Dingues de Jeux a.k.a. Peter Punk en a fait les frais lors de ses débuts dans la campagne mondiale qu’il a lui-même lancée sur sa chaîne Youtube.


A vouloir être trop gourmand, Pierre a payé le prix fort, et une bonne partie de son QG se remet encore péniblement à l’infirmerie. C’est ce qui a donné à Gregauryc l’idée de créer un scénario solo, dans lequel on part à la chasse de la faune locale, histoire de récupérer de quoi manger et faire du commerce pour pouvoir se retaper un peu.



La génèse du scénario, expliquée en vidéo par Gregauryc :



Et le scénario (clique clique pour le pdf) en lui-même.
Comme le dit Gregauryc, celui-ci doit être utilisé ponctuellement pour permettre à un joueur de se remettre sur les rails. Ou pour jouer tout seul, hors campagne, pour s’amuser, ou tester des trucs. Le but n’est pas de jouer 50 parties dans son coin pour amasser un mont de Kaps, hein.

(clique clique pour le pdf)


Merci à Gregauryc pour ce scénario, publié sur son blog.
Bon jeu !




mercredi 4 avril 2018

Conan la barbaque !



Pour aujourd'hui, un petit extra par rapport à mes jeux habituels, avec du Conan.
Alors non, je n'ai pas acheté le jeu. Et vu la taille des boîtes et ma cadence, c'est pas plus mal.

Pourquoi du Conan ici, du coup, me direz vous ?

Eh bien c'est l'ami Syntaxerror qui s'est craqué sur la campagne de financement, et a reçu il y a quelques temps déjà un gros carton, rempli de grosses boîtes, remplies de (trop de) figurines. Comme on est des figurinistes, il a entrepris de peindre le jeu. Et lors d'une partie chez lui, il nous a proposé de peindre chacun une incarnation de Conan. Comme on est gentil et qu'on a eu pitié de lui en voyant les 700 pictes, les 480 chiens et la soixantaine de monstres, on a dit oui.

Chacun a pu piocher la version qu'il voulait peindre. Moi je ne voulais pas trop de peau. Bon, sauf que Conan il est en slip tout le temps, en fait. Du coup, je me suis récupéré le Conan Vagabond. Syntaxerror a demandé un schéma classique (il a bien fait, sinon je lui faisais en vert) et m'a fournis des références :


La barbouille officielle.

L'artwork du bouquin de règles.


En gros, du schéma archi classique. De la peau, du cuir, des métaux et du rouge. En même temps, c'est efficace. J'ai intégré le schéma dans ma petite tête, puis j'ai fermé les images sans y revenir, afin de l'interpréter à ma façon, sans chercher à copier.

La fig est sous couchée au pinceau avec la sous-couche adaptée de chez Army Painter, que je voulais tester. Pour la peau, je suis parti du Barbarian flesh AP (vu le nom, j'étais obligé). Cette couleur est choutte mais ne couvre pas du tout, du coup pour la base je l'ai mélangée à une vieille peinture Foundation de GW, le Khemri brown. J'y ai passé un lavis Flesh wash AP. Après j'y suis allé au feeling et dans le désordre, avec du barbarian flesh, de l'ivoire PA, j'ai ombré avec des rouges par endroit et des verts ailleurs, et j'ai repris mes tons chair et ivoire pour ré-éclaircir.




J'ai voulu mettre ma touche sur les métaux, avec la recette que j'utilise depuis quelques temps et qui a fait ses preuves. De l'argent, du Strong tone AP, ici j'ai même poussé au noir certaines ombres, et de la rouille Light Rust de chez Ammo of Mig.



J'ai également mis du vert pour ombrer le rouge, et pour enrichir le bois. Au final, j'obtiens un truc plutôt cohérent grâce à la palette réduite, et je suis assez content du résultat. En tout cas, je me suis bien amusé à le peindre.



Et je ne suis pas le seul à m'être plié à l'exercice.
Voici le Conan de l'ami Esprit, en armure dorée (non, ce n'est pas un Stormcast !) :



Jolyane a voulu faire un dromadaire :



Letchaï a fait une super version :



Et celui de LiXa est également intéressant, avec sa peau un peu violacée.



Le mien, photographié par Syntax' :



Et pour finir, celui que Syntaxerror a peint lui-même (quand même, on n'allait pas tout faire !) :