jeudi 4 juin 2015

Tutoriel : le Weathering #2

Après un premier article concernant le weathering avec de la Drawing Gum (ou du Maskol), voici une autre technique qui utilise cette fois un produit de chez Ammo of Mig Jimenez, le Chipping Effect.
De nouveau, il s'agit de peindre en premier lieu la couche inférieure (aprêt, métal, rouille), de poser un produit de masquage, puis de peindre les zones concernées de leur couleur d'origine. Enfin, on vient écailler cette dernière pour faire apparaître la couche inférieure, simulant ainsi des effets de peinture écaillée.

A la base, le Chipping Effect est prévu pour être posé à l'aéro. Sauf que moi, je n'ai pas d'aéro.
J'ai donc peint Freedom, un petit robot pour Eden afin de tester ce produit... au pinceau, histoire de voir si ça marchait quand même.

Illustration de Freedom, pour Eden/Escape


Les étapes, dans l'ordre :
1) peinture de toute la figurine dans des tons rouille (bruns, ocres et orange). Voir les étapes 1 à 4 du premier article concernant le weathering.

2) pose au pinceau du Chipping effect. Au pinceau donc, pour moi. Comme c'est assez liquide, je l'ai posé tel quel, sans dilution. Comme tout le robot est métallique, j'ai mis du Chipping effect sur l'ensemble de la figurine. Sur un personnage avec des zones d'armures, je n'en aurais posé que sur celles-ci, pas sur la peau ni les vêtements puisque ça n'aurait pas d'intérêt.
Puis on attend que le produit sèche. C'est un peu long, c'est la seule étape un peu contraignante à cause de la suivante car...

3) .. on pose la couleur de base "juste après" que le chipping effect ait séché. On n'est pas à la seconde près, hein. Mais à mon avis si on attend 3 jours ça marche moins bien. 

4) J'ai posé des éclaircissements un peu à la louche histoire de dégrossir les volumes.

5 et 6) On arrive au plus rigolo, le weathering. C'est là que la magie opère.

Le Chipping effect réagit lorsqu'il est en contact un certain temps avec l'eau. On mouille donc la surface à peindre avec un pinceau humide, on attend quelques secondes, puis on vient frotter les zones que l'on veut user. 
On peut utiliser un objet dur comme un cure dent ou la virole du pinceau, pour des marques franches, ou un pinceau qui donnera des usures un peu plus aléatoires. J'ai utilisé un pinceau pour brossage, dont les poils sont un chouille plus raides qu'un pinceau standard, et j'ai tapoté perpendiculairement les surfaces à endommager.

7) Voilà le résultat obtenu. Il reste à faire les finitions.





Ensuite on finit la peinture de façon classique.

J'ai passé des lavis sur le turquoise pour marquer les ombres, ré-éclairci les plaques de blindage, peint le métal et les détails. Et ça donne ça :



Le test est concluant pour moi. L'effet est là, et ce n'est pas compliqué à faire.

Mais alors, quel intérêt par rapport à la Drawing gum (en dehors du fait que ça sente meilleur) ?
L'intérêt de ce produit, c'est qu'on le pose partout où l'on veut, puis on vient faire nos effets où on a envie après coup. On peut choisir à quel moment s'arrêter, éventuellement ré-abîmer une zone plus tard si cela nous semble nécessaire.

La Drawing Gum (ou Maskol), une fois posée, fera sauter la peinture partout où on en as mis, et uniquement là où elle a été mise. Les deux techniques sont intéressantes, je trouve. Pour du gros écaillage de bourrin, je pense que le maskol est plus adapté, le Chipping effect permet quant à lui de faire un travail plus fin je pense.
Le bon point étant qu'a priori, il doit être possible de combiner les deux. Il faut que j'essaie un de ces jours.

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