Et puis on a joué sur une de mes nouvelles nappes Battleflags, que j'aime beaucoup.
Les Yétis croisent la route des Orques.
(illustration de Nicolas Siner)
Whispe, dans sa grande bonté, nous a fourni deux nouveaux scénarios.
A la lecture les deux ont l'air intéressant, le premier consiste à remplir plusieurs objectifs choisis parmi une liste, avec un bonus si on les résout dans le bon ordre. Le second est une connerie sans nom, avec des événements aléatoires au début de chaque tour. Je vous laisse deviner lequel on a choisi... le second, évidemment. L'autre on se le garde sous le coude pour une prochaine fois, parce qu'il a l'air cool quand même.
Alors, expliquons un peu de quoi il retourne. Sur la table il n'y a personne au déploiement, les deux bandes entrent chacune par un coin (sur la même diagonale) et doivent sortir de l'autre côté.
Jusque là, c'est simple. Mais Whispe, c'est un fourbe. Il y a donc 2 règles spécifiques à ce scénario :
1) le personnage est un VIP, on ne peut sortir personne tant que le chef n'est pas sorti lui-même... ou a été tué.
2) la machine monde fait des siennes. Au début de chaque tour, les joueurs lancent un dé (chacun) et appliquent les effets indiqués par une table, avec des effets variés, comme des éclairs, des failles qui s'ouvrent dans le sol, des personnages téléportés, ou des décors qui bougent. Sachant qu'on applique deux effets par tour, c'est le bordel. Hahaha.
La patrouille de légionnaires est légèrement dissipée, ils n'ont pas entendu les Yétis qui arrivent droit sur eux.
"On arrive bientôt chef ? J'dois faire pipi..."
"Ben qu'est-ce qu'y t'arrive ? T'es tout rouge !"
Alors que chacun des deux groupes de combattants venait de se repérer l'un l'autre, la machine-monde décide de faire des siennes.
Quelque chose fait fuir les trois Yétis qui rebroussent chemin.
"Aaaaaaah une souris."
"Oùsque j'ai mis mon épée déjà ?"
D'un côté comme de l'autre, la progression reprend. Une faille s'ouvre alors dans le sol, juste devant les Yétis, tandis que deux éclairs s'abattent sur les deux commandants, Gramdork et Hagrad.
"Ah j'suis bête, elle était dans ma main..."
Une nouvelle faille apparaît soudainement, isolant l'un des légionnaires de ses camarades. Celui-ci se retrouve donc momentanément seul face aux colosses.
"Fonce mec ! A pas peur, y sont que trois, nous on est quatre !"
Encouragé par ses copains, l'Orque charge le Yéti le plus proche.
"Même pas peur, je suis plus nombreux que toi. Pis c'est pas la taille qui compte !"
"Vas y champion !"
Pour le premier combat de la partie, nous ressortons les cartes de combat de Jerreck. L'Orque ayant chargé, il tapera le premier. Le Yéti adoptant une posture normale, je tente ma chance avec une posture offensive. Le légionnaire aura donc l'occasion de taper deux fois. En revanche, sa défense est réduite, le rendant très vulnérable en cas de riposte.
"J'vais te faire bouffer ton pagne.
- Greuh."
Et après deux coups de glaive bien placés, le Yéti roule au sol.
"Quatre contre un, t'avais aucune chance gros !"
A ce stade, je prends l'avantage, et je me dis que ça s'annonce plutôt bien. J'ai deux fois plus de combattants sur le terrain, et je peux me permettre de perdre un légionnaire, si je sors le reste je gagne la partie.
Je suis assez confiant. Du coup ça m’inquiète, les échauffourées précédentes m'ayant prouvé qu'une partie de Fury pouvait être pleine de rebondissements. Du coup, je ne suis plus du tout confiant !
"C'est bon, la voie est libre, on peut passer !"
J'ai la voie dégagée, j'occupe le centre de la table, et patatra, la machine-monde décide de s'en mêler. Tous les Orques, en dehors du paladin, sont projetés en arrière... dont Hagrad deux fois. Le combattant qui doit sortir le premier est revenu pratiquement à son point de départ.
"On va par là maintenant Chef ?"
Et comme si ça ne suffisait pas, Gramdork se téléporte dans la bonne direction. Seule consolation, le Yéti rouge part à l'opposé de Gramdork.
C'est. Le. Bordel.
Merci Whispe.
Gramdork fonce vers son point de sortie. Pendant ce temps, Hagrad fait du sur place, la machine-monde semblant beaucoup s'amuser avec lui.
Je dois absolument gagner du temps pour amener Hagrad dans le coin. J'envoie donc le Paladin, le tank sur pattes, intercepter Gramdork. Le but n'est pas de le tuer, mais de le retenir le plus longtemps possible.
Le marteau contre l'enclume.
Mes deux légionnaires ne pouvant pas sortir tant que la machine monde n'aura pas fini de jouer avec Hagrad, ils décident de se rendre utiles en attaquant le Yéti rouge.
"Des Yétis comme toi, j'en mange tous les jours au petit déjeuner."
Syntax' me sort le jet de dé qui fait mal. Gramdork tape avant le paladin, il fait une réussite critique. Premier effet Kiss-cool, le paladin se mange une grosse beigne et les Points de Vie fondent. Second effet Kiss-cool, le paladin est repoussé de deux Uncias.
Gramdork est donc libre de se déplacer au prochain tour. Ca pue. Velu.
"Blam !"
Derrière la ruine, ça se passe mieux pour les Orques puisque le Yéti se fait fracasser la tronche.
"Et de deux !"
La machine-monde est joueuse. Au tour suivant mes légionnaires sont téléportés du côté de Gramdork, tandis que mon paladin vient bloque le coin du terrain, bloquant ainsi le passage au Yéti.
Quant à Hagrad, il recule encore et toujours à mon grand désespoir.
Avec le recul, le terrain devait être en pente, les combattants avancent vachement plus vite dans un sens que dans l'autre !
"Choppez le !"
Gramdork charge le paladin, et cogne dessus comme un sourd pour pouvoir s'échapper.
"Vous neee passerez paaaaaas !"
Pendant que le paladin retarde le gros poilu, Hagrad essaie d'échapper à la machine-monde. Il progresse enfin dans le bon sens.
Il essaie même de profiter enfin des aléas, en se laissant propulser par un rocher qui lui fonce dessus.
Hagrad invente le concept de la rocher-mobile.
La paladin passe l'arme à gauche. Heureusement, un légionnaire arrive à point nommé pour bloquer le Yéti.
Gramdork fait ce qu'il fait de mieux : Taper. Fort.
Le légionnaire temporise à mort, en adoptant posture défensive sur posture défensive. Gramdork a été blessé plusieurs fois, notamment par le paladin et par des éclairs. Il ne lui reste qu'un point de vie. S'il meurt, la partie s'arrête immédiatement, et comme je n'ai sorti personne on termine sur une égalité.
Syntax' sait que je ne taperai pas dessus avant d'avoir sorti au minimum Hagrad. Il espère tuer le légionnaire pour s'échapper au prochain tour.
Grâce à son rocher, Hagrad est à deux pas de la sortie.
Mais la machine-monde en décide autrement, puisque Gramdork subit une blessure automatique. Gramdork s'écroule, la partie est finie.
Oh, Gramdork prend une blessure. Dommaaaaaaaaage !
Egalité.
Cette partie a été un festival du n'importe quoi. On s'est marré tout du long, mais la conclusion est juste énorme. Ce scénario est complètement con. J'adore.
Vivement la prochaine.
J'ai joué ce scénario avec mes elfes contre les gobs de Whispe et je confirme : ce scénario est con à souhait, et on s'est aussi bien poilé pendant toute la partie ! ^^
RépondreSupprimerFaut qu'on le rejoue, c'est juste trop drôle comme scénar !
SupprimerTiens faut que je retourne voir la tronche qu'ils ont tes elfes, je me souviens que vaguement.
HA
RépondreSupprimerHA
HA
Super compte-rendu, j'ai rit tout plein ^^
Le point connerie de la partie est attribué à Minus et Hagrad, qui jouait au pousse pousse avec un rocher pour aller plus vite. Ca, c'est COMPLETEMENT con :)
L'air de rien, un bon jet de dés lors d'une mêlée ça fait la différence.
Sans le savoir, Hagrad va révolutionner les transports sur Eseltraia. ^^
SupprimerIl y'a des trains... Et le cône, c'est mortel mais efficace :D
SupprimerAaaahhhh... le cône....
SupprimerCe rapport donne sacrément envie !
RépondreSupprimerJ'avais déjà lu le scénario mais je l'ai jamais joué. Je crois qu'il va falloir le faire après ça.
Ce scénar est excellent, c'est pour le moment celui où je me suis le plus marré. Et pourtant la machine monde a pas été cool avec moi ! ^^
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